Les étirements après une séance de sport pour ou contre ?
Avant toute chose, combien d’entres-vous s’étirent après une séance de sport?
Il s’agit d’une excellente question, n’est-ce pas? Figurez-vous que dans la grande majorité des clubs où j’ai pu réaliser du coaching personnalisé ou donner des cours collectifs, j’ai remarqué que très peu de personnes prennent le temps de s’étirer après le sport.
Avoir le réflexe
Pourtant, il s’agit d’un réflexe essentiel à adopter. En effet, les bienfaits cités sont nombreux: les étirements permettent d’être plus souple, de récupérer plus vite et d’être plus efficace pendant l’effort. Ils favorisent également l’évacuation des toxines présentes dans les cellules musculaires après l’effort.
Je vais peut-être casser un mythe pour certains, mais le fait de ne pas s’étirer, ne diminue pas les courbatures.
En effet, celles-ci sont le résultat d’efforts intenses et répétés créant des micro lésions au niveau des cellules musculaires.
La solution ? Être patient, bien s’hydrater et se masser pour récupérer.
Deux notions à distinguer: l’étirement et l’assouplissement
Très souvent, il y a une confusion entre étirement et assouplissement.
Un étirement est réalisé dans le but de redonner aux muscles leur longueur optimale. La durée de l’étirement doit être suffisamment courte (10 à 15 secondes maximum) pour ne pas être traumatique.
Pour un étirement optimal, les muscles doivent être chauds pour les préparer à s’allonger et pour améliorer leur élasticité. En effet, un muscle froid n’est pas souple et aura donc tendance à se déchirer plus rapidement (source de blessure).
Un assouplissement quant à lui, est réalisé dans le but d’augmenter la longueur des muscles au repos. Très souvent les gens font la confusion et pourtant cette distinction est importante. Le travail d’assouplissement doit être abordé comme un travail de développement d’une qualité physique. Par conséquent, il doit être planifié, dans le programme d’entraînement. L’assouplissement a une durée moyenne d’environ 45 secondes.
Encore une fois il y a deux écoles qui s’affrontent.
L’une à tendance à dire que plus un athlète sera souple, moins il sera sujet aux blessures. L’autre, au contraire, pense qu’il n’y a aucun rapport entre souplesse et blessures sur les performances d’un athlète.
Une étude a été menée sur ce point par une équipe de chercheurs australiens en 2002 (Herbert RD, Gabriel M. Effects of stretching before and after exercising on muscle soreness and risk of injury: systematic review. ) et les résultats ont montré qu’il n’existait aucune corrélation entre le degré de souplesse musculaire et la diminution du risque de blessures, au contraire. Ils pourraient endommager des fibres musculaires déjà fragilisés pendant l’entraînement.
Pour résumer, il faut savoir être à l’écoute de son corps et ce, même s’il y aura toujours des avis en contradiction avec les tendances actuelles.